<< Les dernières actualités de Besançon
Morte dans l'indifférence
Hier matin, les gendarmes et l'huissier chargés d'expulser cette Dampierroise se doutaient bien que la tâche ne serait pas très agréable. Car cette habitante du centre de Dampierre-sur-Salon, en Haute-Saône, était connue pour son très mauvais caractère.
Ils ne s'attendaient toutefois pas à être accueillis par une odeur plus que nauséabonde, et encore moins à trouver un cadavre dans un état de décomposition avancé.
Les médecins ont estimé que cette femme de 59 ans était morte depuis au moins un mois, sans doute deux, de mort naturelle. Sans que personne ne se doute de rien.
En pareil cas, on se demande toujours pourquoi les proches de la victime ne se sont pas inquiétés de sa disparition, on accuse les voisins d'indifférence et d'égoïsme. Cette fois, il est pourtant assez facile de comprendre les raisons qui ont fait que le corps de cette femme n'ait pas été découvert plus tôt.
Car la victime n'était ni une bonne mère, ni une bonne voisine, encore moins une bonne locataire.
Elle était souvent agressive avec les autres occupants de la résidence dans laquelle elle vivait. Elle n'entretenait avec sa soeur et ses enfants que des relations à distance et assez conflictuelles. Elle était lunatique, aimable un jour, paranoïaque le lendemain. Elle accusait tout le monde de lui en vouloir. Peut-être avait-elle raison, mais là n'est pas le sujet.
Et surtout, cette femme ne payait pas son loyer. On pardonne aux gens leur humeur désagréable, pas leurs 6000€ de loyers impayés.
Depuis 2007, la SA Habitat et Territoire, qui gérait l'immeuble où vivait cette charmante dame, avait lancé un avis d'expulsion. Sans que cela impressionne la quinquagénaire, qui a toujours refusé l'aide de la mairie, qui propose pourtant des solutions aux locataires expulsés.
Depuis le mois de septembre, l'Union Départementale des Associations Familiales (Udaf), avait pourtant décidé d'aider cette femme. Mais impossible de la joindre. Sa soeur et ses voisins, interrogés, ont supposé qu'elle avait déménagé sans laisser d'adresse, afin d'éviter d'être poursuivie pour ses loyers impayés.
Ils n'avaient pas tort. Cette acariâtre locataire avait bien déménagé... dans l'autre monde.
Dépressive depuis plusieurs années, préférant sa solitude à la compagnie des autres, qu'elle soupçonnait des pires intentions à son égard, cette dampierroise sera donc morte comme elle a vécu : seule. Et sans avoir remboursé ses dettes.
R. Hingray
Ils ne s'attendaient toutefois pas à être accueillis par une odeur plus que nauséabonde, et encore moins à trouver un cadavre dans un état de décomposition avancé.
Les médecins ont estimé que cette femme de 59 ans était morte depuis au moins un mois, sans doute deux, de mort naturelle. Sans que personne ne se doute de rien.
En pareil cas, on se demande toujours pourquoi les proches de la victime ne se sont pas inquiétés de sa disparition, on accuse les voisins d'indifférence et d'égoïsme. Cette fois, il est pourtant assez facile de comprendre les raisons qui ont fait que le corps de cette femme n'ait pas été découvert plus tôt.
Car la victime n'était ni une bonne mère, ni une bonne voisine, encore moins une bonne locataire.
Elle était souvent agressive avec les autres occupants de la résidence dans laquelle elle vivait. Elle n'entretenait avec sa soeur et ses enfants que des relations à distance et assez conflictuelles. Elle était lunatique, aimable un jour, paranoïaque le lendemain. Elle accusait tout le monde de lui en vouloir. Peut-être avait-elle raison, mais là n'est pas le sujet.
Et surtout, cette femme ne payait pas son loyer. On pardonne aux gens leur humeur désagréable, pas leurs 6000€ de loyers impayés.
Depuis 2007, la SA Habitat et Territoire, qui gérait l'immeuble où vivait cette charmante dame, avait lancé un avis d'expulsion. Sans que cela impressionne la quinquagénaire, qui a toujours refusé l'aide de la mairie, qui propose pourtant des solutions aux locataires expulsés.
Depuis le mois de septembre, l'Union Départementale des Associations Familiales (Udaf), avait pourtant décidé d'aider cette femme. Mais impossible de la joindre. Sa soeur et ses voisins, interrogés, ont supposé qu'elle avait déménagé sans laisser d'adresse, afin d'éviter d'être poursuivie pour ses loyers impayés.
Ils n'avaient pas tort. Cette acariâtre locataire avait bien déménagé... dans l'autre monde.
Dépressive depuis plusieurs années, préférant sa solitude à la compagnie des autres, qu'elle soupçonnait des pires intentions à son égard, cette dampierroise sera donc morte comme elle a vécu : seule. Et sans avoir remboursé ses dettes.
R. Hingray
Publié le mardi 27 octobre 2009 à 16h21