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Rhodia : qu'en est-il 16 mois après ?
Il y a 16 mois, Charley Devarenne trouvait la mort sur le site de la Rhodia. Aujourd'hui, famille et amis se battent pour changer les choses.
C'était le 29 juin 2005, Charley accompagné de deux amis entrent dans la Rhodia pour visiter les lieux : sous-sols, étages, grande salle,… Mais le drame se produit quand Charley passe à travers une verrerie du toit : une chute de 16 mètres qui lui est fatale.
Quelques semaines après l'accident, William Traversier, le cousin de Charley, décide de créer une association ayant pour but « la réhabilitation et la sécurisation de la friche industrielle Rhodiacéta aux Près de Vaux, afin d'éviter un nouvel accident ».
-L'association Charley
Après l'abattement, c'est le déclic : « il fallait faire quelque chose pour montrer aux jeunes que la Rhodia n'est pas une grande cachette », explique William, le président de l'association. Il confie : « Moi aussi j'allais là-bas avec des amis, on pouvait passer facilement les grillages et les murets. Il y avait des échelles pour monter par les fenêtres ».
Aujourd'hui, malgré la prévention, des jeunes vont toujours à la Rhodia. Toutes les semaines, des échelles en bois ou des parpaings empilés sont découverts sur le site par les policiers chargés de surveiller le périmètre de la friche industrielle.
« Mais les jeunes y vont toujours. A un moment, la mairie avait construit des murs en béton d'une hauteur de deux mètres, laissant une ouverture suffisante pour pouvoir passer au dessus. En plus, les entreprises avaient laissé les palettes et les parpaings sur place. Les jeunes en ont fait des échelles », constate William.
-Vers la fin de la Rhodia ?
« Jusqu'à aujourd'hui, le dossier de la réhabilitation n'avançait pas, on ne pouvait donc faire que de la prévention », explique Christine, la maman de Charley. Aujourd'hui, Christine a entendu parler du compromis de vente : « Pour le moment, on ne peut pas dire que c'est la fin de tous les problèmes de la Rhodia. Il s'agit seulement d'un compromis de vente. Notre action ne s'arrêtera pas quand quelqu'un achètera la Rhodia, on veut aussi participer à sa réhabilitation, pour qu'elle devienne un lieu pour les jeunes ».
« La Rhodia, c'était un endroit tranquille pour les jeunes. Les étudiants aux Beaux Arts allaient peindre là-bas, ils utilisaient les murs devenus inutiles comme des toiles à peindre. », explique William.
-Des structures pour les jeunes
Aujourd'hui, ce que veut l'association Charley, c'est pouvoir créer un espace destiné aux jeunes. « Pourquoi ne pas créer des salles de sport et de musique ? Charley faisait du judo et de la musique », demande Christine. William, content du projet de construction de la SMAC à deux pas de la Rhodia, est plutôt sceptique sur ce qu'il va y avoir à la place de la Rhodia : « Ce serait bien que la municipalité fasse quelque chose pour les jeunes, mais pour aussi les anciens de la Rhodia ». « Il ne faut pas voir la Rhodia comme un monstre, elle a fait travailler plus de 3000 personnes à Besançon, et certains anciens aimeraient voir un musée de la Rhodia sur le site actuel », ajoute la maman de Charley.
« Après la mort de Charley, nous avons eu beaucoup de soutiens et de marques d'affection, mais il y a quelques personnes qui n'ont pas bien compris notre action à travers cette association. Certaines personnes nous ont dit que l'accident survenu était de la faute de Charley parce qu'il savait de toute façon qu'il était interdit d'entrer dans la Rhodia. Même moi je ne savais pas que mon fils allait là-bas, et qu'on pouvait y entrer », explique Christine.
Pour le cousin de Charley, beaucoup d'élus se « sont investis » de la cause de l'association. Il a même été reçu plusieurs fois par Mme Paulette Guinchard Kunstler, député de la deuxième circonscription du Doubs, qui a été très attentive aux attentes de l'association, notamment concernant le projet de construire des structures pour les jeunes sur le site actuel de la Rhodia.
William et Christine, qui forment le noyau dur de l'association Charley, ont pour but de rencontrer prochainement le maire, afin d'en savoir un peu plus sur le projet de réhabilitation de la Rhodia. Ils continueront aussi, avec les 200 membres que compte l'association, la prévention dans les lycées, la distribution de tracts et l'organisation de concerts, « pour marquer les esprits et éviter peut être d'autres tragédies ».
Aurélien CENTELLES
Association Charley
Téléphone : 03.81.88.31.09
Site internet : http://perso.wanadoo.fr/association-charley/
C'était le 29 juin 2005, Charley accompagné de deux amis entrent dans la Rhodia pour visiter les lieux : sous-sols, étages, grande salle,… Mais le drame se produit quand Charley passe à travers une verrerie du toit : une chute de 16 mètres qui lui est fatale.
Quelques semaines après l'accident, William Traversier, le cousin de Charley, décide de créer une association ayant pour but « la réhabilitation et la sécurisation de la friche industrielle Rhodiacéta aux Près de Vaux, afin d'éviter un nouvel accident ».
-L'association Charley
Après l'abattement, c'est le déclic : « il fallait faire quelque chose pour montrer aux jeunes que la Rhodia n'est pas une grande cachette », explique William, le président de l'association. Il confie : « Moi aussi j'allais là-bas avec des amis, on pouvait passer facilement les grillages et les murets. Il y avait des échelles pour monter par les fenêtres ».
Aujourd'hui, malgré la prévention, des jeunes vont toujours à la Rhodia. Toutes les semaines, des échelles en bois ou des parpaings empilés sont découverts sur le site par les policiers chargés de surveiller le périmètre de la friche industrielle.
« Mais les jeunes y vont toujours. A un moment, la mairie avait construit des murs en béton d'une hauteur de deux mètres, laissant une ouverture suffisante pour pouvoir passer au dessus. En plus, les entreprises avaient laissé les palettes et les parpaings sur place. Les jeunes en ont fait des échelles », constate William.
-Vers la fin de la Rhodia ?
« Jusqu'à aujourd'hui, le dossier de la réhabilitation n'avançait pas, on ne pouvait donc faire que de la prévention », explique Christine, la maman de Charley. Aujourd'hui, Christine a entendu parler du compromis de vente : « Pour le moment, on ne peut pas dire que c'est la fin de tous les problèmes de la Rhodia. Il s'agit seulement d'un compromis de vente. Notre action ne s'arrêtera pas quand quelqu'un achètera la Rhodia, on veut aussi participer à sa réhabilitation, pour qu'elle devienne un lieu pour les jeunes ».
« La Rhodia, c'était un endroit tranquille pour les jeunes. Les étudiants aux Beaux Arts allaient peindre là-bas, ils utilisaient les murs devenus inutiles comme des toiles à peindre. », explique William.
-Des structures pour les jeunes
Aujourd'hui, ce que veut l'association Charley, c'est pouvoir créer un espace destiné aux jeunes. « Pourquoi ne pas créer des salles de sport et de musique ? Charley faisait du judo et de la musique », demande Christine. William, content du projet de construction de la SMAC à deux pas de la Rhodia, est plutôt sceptique sur ce qu'il va y avoir à la place de la Rhodia : « Ce serait bien que la municipalité fasse quelque chose pour les jeunes, mais pour aussi les anciens de la Rhodia ». « Il ne faut pas voir la Rhodia comme un monstre, elle a fait travailler plus de 3000 personnes à Besançon, et certains anciens aimeraient voir un musée de la Rhodia sur le site actuel », ajoute la maman de Charley.
« Après la mort de Charley, nous avons eu beaucoup de soutiens et de marques d'affection, mais il y a quelques personnes qui n'ont pas bien compris notre action à travers cette association. Certaines personnes nous ont dit que l'accident survenu était de la faute de Charley parce qu'il savait de toute façon qu'il était interdit d'entrer dans la Rhodia. Même moi je ne savais pas que mon fils allait là-bas, et qu'on pouvait y entrer », explique Christine.
Pour le cousin de Charley, beaucoup d'élus se « sont investis » de la cause de l'association. Il a même été reçu plusieurs fois par Mme Paulette Guinchard Kunstler, député de la deuxième circonscription du Doubs, qui a été très attentive aux attentes de l'association, notamment concernant le projet de construire des structures pour les jeunes sur le site actuel de la Rhodia.
William et Christine, qui forment le noyau dur de l'association Charley, ont pour but de rencontrer prochainement le maire, afin d'en savoir un peu plus sur le projet de réhabilitation de la Rhodia. Ils continueront aussi, avec les 200 membres que compte l'association, la prévention dans les lycées, la distribution de tracts et l'organisation de concerts, « pour marquer les esprits et éviter peut être d'autres tragédies ».
Aurélien CENTELLES
Association Charley
Téléphone : 03.81.88.31.09
Site internet : http://perso.wanadoo.fr/association-charley/
Publié le vendredi 13 octobre 2006 à 16h11